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A l'issue d'une première partie de saison riche en rebondissements, nous avons recueilli les impressions de Nathanaël Molin. L'entraîneur de notre équipe PRO B dresse un premier bilan de la saison de ses protégés, en toute sincérité.

Nathanaël Molin :  Quand on est dans le bon état d'esprit, on arrive à remettre la machine en route correctement.

Nathanaël, quelle est ton analyse globale de cette première partie de saison ?

Il y a eu deux parties pour moi. Une première partie entre novembre et décembre où on avait pas le niveau au départ, d'un point de vue équipe. Par contre, nous avons eu un très beau niveau de jeu sur les quatre derniers matchs. Entre ces deux périodes de matchs, nous avons eu une réunion qui a été un déclic, après le cinquième match. Cela a réveillé l'ensemble de l'équipe.

A titre individuel, je tire Esteban (Dorr) à part de ce constat. Il a été un moteur tout au long de la phase, avec pas mal de fatigue par contre sur la fin. A voir dans le futur pour qu'il arrive à mieux gérer cela !

Diogo (Chen) et Flo (Bourrassaud) ont un peu eu la même trajectoire. Ils ont commencé dans le dur, très dur pour Flo et très moyen pour Diogo mais avec une remise en question et un niveau de jeu retrouvé à partir de la deuxième partie de la phase.

Globalement, vous êtes satisfaits de cette 7ème place au classement ou vous espériez mieux ?

Je pense que l'on est là où on doit être. A l'égard des effectifs, on se situe autour de la 7-8ème place. On n'a pas fait une phase assez complète pour pouvoir prétendre à mieux.

Vous avez connu un calendrier dense, avec notamment un mois de décembre très chargé et 5 matchs en 17 jours. Avec le recul, comment vous avez réussi à aborder ce virage très important dans la saison ?

Sur le plan global, le niveau mental était un peu trop faible sur le début, influant donc la qualité technique... On a réussi à régler cela avec beaucoup de discussions, pour moi c'est la principale clé du haut niveau ! Coachs, joueurs, on est tous dans le même bateau... On parle beaucoup et c'est comme cela que l'on résout les choses. Si chacun reste dans son coin, on n'avance pas et on s'enferme dans un aspect négatif. Cela passe par des moments où on se dit les vérités, ce n'est pas toujours agréable et parfois cela peut chauffer un petit peu mais c'est nécessaire pour continuer à avancer. Il y a cette notion de confiance que l'on a les uns envers les autres, quand on est dans le bon état d'esprit, on arrive à remettre la machine en route correctement.

C'est ce que l'on a fait sur les derniers matchs. J'ai en tête le match de Thorigné que l'on était pas loin de gagner alors qu'ils étaient leaders à ce moment là. Quand on est comme ça, on arrive à aller chercher plus haut que notre 7ème place. Maintenant, il faut trouver de la régularité, même si ce n'est logiquement pas le point fort d'une équipe qui a 21 ans de moyenne d'âge.

Tu évoquais Esteban Dorr tout à l'heure. As-tu le sentiment qu'il a pris une autre dimension cette saison ?

Oui, comme chaque année ! Si je prends les 6 ans que l'on a passés ensemble, chaque année il a passé un cap. Il n'a pas d'arrêt dans sa progression, il progresse sans cesse. Il a encore une marge de progression, il faudra mettre des choses en place pour continuer. Forcément, cela va caler à un moment, il ne va pas arriver à numéro 1 mondial comme cela ! (Rires)

A l'inverse, Diogo Chen a connu un début de saison compliqué avant de retrouver petit à petit son jeu. Comment peut-on l'expliquer ?

Diogo ne s'entraîne pas toute l'année avec nous, j'ai moins de billes sur lui quand il arrive. Par contre, quand il passe du temps avec nous, cela se passe tout de suite beaucoup mieux ! A mon sens, son entraînement était très monotone. Il s'est entraîné dur, mais de manière trop monotone. Il n'a pas remis, à mon sens, la compétition au centre de son entraînement. A l'issue de sa préparation, il est resté sur des choses assez basiques, notamment sur l'aspect répétitif des exercices sans rentrer dans l'aspect compétitif et tactique des entraînements. Il n'était donc pas prêt sur le plan tactique et mental, qui sont fortement liés. Il a fallu le remettre en route là-dessus, notamment avec beaucoup de discussions sur ces aspects durant les voyages pour aller jouer à l'extérieur.

Florian Bourrassaud et Damien Llorca sont deux jeunes joueurs, qui ont montré des signes de progrès cette saison. C'est positif pour la suite ?

Oui ! Si on regarde le bilan de Flo c'est assez irrégulier. Flo a un très bon potentiel mais n'est pas encore un titulaire indiscutable car il n'a pas encore cette régularité. Il doit gagner en maturité et en connaissance du Ping pour gérer les moments importants des matchs.

Quant à Damien, il a eu des matchs compliqués. Il a joué deux matchs contre les équipes les plus fortes, il était très très tendu lors de son premier match. On commençait tout de même à voir des choses sympas sur ses simples, mais il est difficile de tirer un bilan sur les trois simples qu'il a disputés en PRO B.

Comment on aborde la suite de la saison désormais ? Les calendriers ne sont toujours pas dévoilés...

Le maître mot pour moi c'est de reprendre là où on en est ! On ne redescend pas plus bas pour se mettre dedans, on recommence à partir de là où on est. Je parle surtout sur les aspects technique et mental, arriver dans un bon état d'esprit compétitif. L'objectif c'est vraiment de reprendre là où on a coupé.


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